Monsieur le Président,
Par la présente, je vous prie de bien vouloir transmettre la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes et à Monsieur le Ministre des Sports.
En juin 2015, la capitale de l’Azerbaïdjan, Bakou, accueillera les premiers Jeux Européens, créés en décembre 2012 lors de l’assemblée générale des Comités Olympiques Européens à Rome et auxquels le Luxembourg participera. Or, il y a lieu de signaler une importante dégradation des droits de l’homme en Azerbaïdjan ces derniers mois, caractérisée notamment par la répression, l’intimidation et l’emprisonnement de militants de la société civile, de journalistes et de défenseurs des droits de l’homme. Notons encore que la situation des droits de l’homme en Azerbaïdjan a fait l’objet de déclarations et de résolutions récentes respectivement de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE (Déclaration de Bakou) et du Parlement européen (Résolution du Parlement européen du 18 septembre 2014 sur la persécution des défenseurs des droits de l’homme en Azerbaïdjan).
Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre des Affaires étrangères et européennes et à Monsieur le Ministre des Sports :
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Messieurs les Ministres peuvent-ils me renseigner à combien s’élèvent les coûts de la participation luxembourgeoise aux Jeux Européens de 2015 ? Qui prend en charge ces coûts ?
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Considérant la détérioration des droits de l’homme en Azerbaïdjan, le Gouvernement estime-il alors qu’il est opportun ou non de marquer sa présence lors des Jeux Européens à Bakou ?
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Le Gouvernement a-t-il réagi ou entend-il réagir face aux violations des droits de l’homme en Azerbaïdjan ? Quelles sont ou seront les réactions du Gouvernement en la matière ?
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Plus concrètement : le Gouvernement a-t-il l’intention d’intervenir auprès des autorités azéries, notamment en leur demandant de cesser de persécuter des membres d’organisations de la société civile, de l’opposition politique et des journalistes, de libérer les prisonniers politiques et d’abandonner la pratique des arrestations pour raisons politiques ?
Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments distingués.
Yves Cruchten
Député